Son parcours jusqu’à sa reprise d’études en psychologie : le partage d’Emilie

Bonjour Emilie, peux-tu nous en dire plus sur toi ? Qui es-tu ?

Bonjour à tous, je suis Emilie, je vais sur mes 36 ans, je vis avec mon conjoint dans une jolie maison dans le 78 et nous attendons notre premier enfant. Une petite vie « normale » me direz-vous ! Pourtant, j’ai eu la bougeotte pendant très longtemps. J’ai habité dans plusieurs grandes villes en France et j’ai finalement décidé de poser mes valises en Ile de France en 2013. En parallèle de mon emploi à temps plein, je poursuis une licence de psychologie à distance avec l’université de Rennes dans le but de devenir psychologue (Du travail ou de l’orientation, je n’ai pas encore décidé).

Je dirais que je suis une femme qui accueille à bras ouverts la quarantaine arrivant à grand pas. J’ai tout de même un tempérament qui fait que j’ai besoin de challenges constants, donc la routine peut me peser par moment !

Quels mots te viennent à l’esprit quand tu penses à ton parcours professionnel ?

Nombreux postes, nombreux domaines professionnels, rencontres, explorations, adaptations, similarités, challenges, recherches, réussites, échecs etc…

Tu as connu plusieurs expériences professionnelles jusqu’ici, quelles sont-elles ?

Premier emploi chez Mac Donald, vendeuse en boulangerie, crêpière, vendeuse en animalerie, assistante vétérinaire, vendeuse dans le prêt-à-porter, environ 8 postes dans différents cabinets dans l’immobilier pendant 8/9 ans (agent de location puis gestionnaire locative), gestionnaire en ressources humaines, agent d’accueil au service de l’application des peines en tribunal judiciaire, agent d’accueil dans un établissement du Ministère de l’agriculture.

En fait, je suis fonctionnaire depuis 3 ans et je n’ai pas vraiment choisi mes 2 derniers postes d’agent d’accueil. Je précise que je n’ai « pas vraiment » choisi, car le poste au tribunal m’a clairement été imposé ! Et mon poste au ministère de l’agriculture a été choisi par dépit (mais je suis mieux qu’au tribunal !). J’ai passé les concours de la fonction publique pour prétendre à une stabilité financière le temps de faire mes études à distance (emploi temps plein en journée et études le soir et vacances).

Quelles expériences t’ont le plus marquée ?

C’est impossible de choisir ! Toutes ces expériences m’ont marquée et m’ont apprises quelque chose ! Chaque expérience forge un peu de qui nous sommes… Certains postes m’ont appris quelque chose au niveau professionnel et d’autres postes m’ont appris quelque chose au niveau des relations humaines. En relisant cette liste d’emplois, je me souviens de chaque moment fort (bons ou mauvais).

Tu es en reprise d’études actuellement, qu’est-ce qui t’a conduit à cette décision ?

Au début, j’ai voulu suivre des études pour devenir assistante vétérinaire mais j’ai vite compris que je trouverais difficilement un vétérinaire prêt à me prendre en apprentissage (métier « bouché ») et donc par la suite, j’allais difficilement trouver un emploi (ou un poste mal payé, ou un mauvais patron, bref un emploi où personne ne veut travailler). Finalement, j’avais une motivation autre que le métier par passion.

Alors, j’ai cherché ce métier à travers différents domaines professionnels. Cela m’a amenée à rencontrer beaucoup de recruteurs, découvrir beaucoup d’entreprises et m’intégrer dans un grand nombre d’équipes du personnel.

Le déclic ne s’est pas fait d’un coup. J’ai longtemps travaillé dans le domaine de l’immobilier mais je changeais régulièrement de cabinet (tout en restant dans l’immobilier). A peu près chaque année, je changeais d’entreprise… Je m’ennuyais très rapidement. Après 9 ans dans l’immobilier, j’ai cru en une lassitude du métier. Vous savez, cette lassitude où nous nous disons « j’ai fait le tour de ce métier ».

J’ai donc décidé d’entamer une nouvelle reconversion ! Et d’un coup, le pep’s, la « niaque », le punch est revenu !

J’ai fait une reconversion dans les ressources humaines, je voulais avoir un emploi avec des horaires de bureau, conserver une notion de relation humaines et d’aide. J’ai rapidement trouvé un emploi dans les RH par la suite mais j’ai perdu ce punch…

Le déclic a été à cet instant : finalement, ce que j’aime c’est cette période de transition. Celle où tout est à créer.

En en parlant autour de moi, j’ai compris que beaucoup de personnes appréhendent cette période de vie. Je souhaite donc exercer un métier où je peux aider des personnes en transition professionnelle. Je n’ai pas encore arrêté un choix sur un métier bien précis. Cependant, j’ai besoin d’être reconnue comme étant une personne qui tient un discours crédible afin d’être entendue par des personnes qui ont besoin d’aide. J’ai donc pour objectif de devenir psychologue et faire les longues études qui en découlent (licence puis Master, étalés sur plusieurs années puisque je travaille en parallèle).

Comment vis-tu cette nouvelle période d’apprentissage ?

Je vis cette période d’apprentissage comme étant mon dernier gros challenge professionnel ! Je prévois de faire la Licence et le Master en 10 ans maximum donc cela m’amène à 46 ans… Lentement mais surement !

Plus jeune j’étais dans un parcours professionnel donc je découvre les cours à l’université. De plus, j’ai quitté l’école depuis longtemps. Pour finir, je viens d’une famille où l’on ne fait pas de longues études donc je suis un peu un ovni à leurs yeux, ils n’abordent pas le sujet, ne relèvent pas lorsque je leur explique que mes partiels approchent. C’est mon conjoint qui me soutient. Il est Docteur en sociologie et a longtemps travaillé à l’université. C’est mon professeur particulier !

Par rapport aux cours, c’est difficile. L’objectif étant très lointain, je dois régulièrement me recentrer pour ne pas m’éparpiller. J’établie un planning mensuel pour travailler une ou deux matières par jour. J’avance du mieux que je peux et j’essaye de rester tolérante avec moi-même.

Quelques questions à la lumière du partage d’Emilie :

  • As-tu déjà eu l’impression d’avoir « fait le tour » de ton job ? Qu’as-tu fait à ce moment là pour rebondir ?
  • Que souhaites-tu garder comme critères importants pour un futur job ?
  • Combien de temps te laisses-tu pour faire aboutir un projet qui te tient à coeur ?

 

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