Orientation et transmission familiale : le partage de Julie

Orientation professionnelle et transmission familiale, une question qui me passionne.

Je suis aussi celle qui au moment des choix d’orientation, avait toujours envie des métiers qui, aux yeux des adultes, n’étaient pas des choix professionnels.
J’ai trop souvent été déroutée de mes envies par ces phrases : « Ce n’est pas un métier stable. On choisit un métier pour toute la vie. Quand on a un bon dossier scolaire, on fait de longues études. Voilà comment successivement mes envies ont été balayées.


Le poids des peurs et angoisses familiales a toujours pesé sur mon parcours. J’ai toujours fait en sorte de m’en libérer. Ma mère avait un parcours brillant tout tracé. Le décès brutal de la sienne a tout soufflé sur son passage. Je suis arrivée et ont suivi des années de boulot alimentaire au détriment de l’épanouissement au travail.

Devenue maman à mon tour, je tâche de porter un autre regard. Mes enfants ont 8 ans et 4 ans, je suis encore bien loin de toutes ces questions d’orientation et pourtant.


J’ai ouvert un petit carnet pour chacun dans lequel j’écris à la volée certains jours. J’y note ce qui les caractérise, leurs forces et leurs faiblesses, ce pour quoi ils sont naturellement doués et ce pour quoi ils prennent plaisir.
Par exemple, ma fille n’aime pas tellement les maths. Mais j’ai noté qu’elle a par contre une sacrée faculté à ne rien lâcher. Et que si ça prend plus de temps, à la fin c’est elle qui gagne.
Mon fils lui, est un être social. Il a besoin d’échanges humains et a une faculté naturelle à aller vers l’autre.


J’ignore si un jour ce qui est écrit là dedans fera sens mais je veux croire que si l’on avait fait de même pour moi, en mettant de côté les angoisses parentales ou le regard de l’Education Nationale sur ce qui me tenait à coeur, mon parcours aurait été autre.


Je suis convaincue qu’en reliant les points, en se connaissant mieux, on peut dessiner d’autres trajectoires même si elles sont en dehors des routes toutes tracées.


Rendez-vous dans quelques années, histoire de voir si je suis restée cette maman qui observe et encourage ce qui fait leurs forces ou si à mon tour, je me suis fait happée par la peur de l’avenir.

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